histoire  du  tir à l'arc       

Selon les sources historiques, le tir à l’arc était pratiqué comme un sport dès l’Antiquité.

La première invention mécanique composite de l’homme consista en l’usage de l’arc et de la flèche, considéré par les anciens comme un art semblable à la musique ou à la peinture.

La mythologie grecque comporte de nombreuses références aux dieux de l’Olympe et à différents héros qui ont marqué l’histoire par leur talent d’archer.

 Artémis, la déesse de la chasse, et son frère, Apollon, le dieu de la lumière et des arts, avaient, entre autres, pour attributs un arc et un carquois.

Héraclès (Hercule) apprit l’art de se servir d’un arc auprès du Scythe Teutaros et se perfectionna grâce à Radamanthe.

Si les flèches les plus dangereuses étaient celles de Cupidon, les traits de Diane, d’Apollon, d’Ulysse ou d’Hercule ont fait de nombreuses victimes.

 

 

L’invention de l’arc remonte loin dans le temps. Comme l’écrit  Robert HARDY, il était vraisemblablement utilisé dans toutes les régions du monde, de l’Asie à l’Amérique, en bois ou en corne selon les ressources de l’endroit.

Les fouilles archéologiques ont montré que des arcs en bois existaient déjà au quarantième millénaire avant notre ère. Les gestes du tireur à travers les époques et les pays ont peu varié. L’arc a d’abord été inventé pour la chasse.

Mais l’usage de l’arc est rapidement devenu militaire. L’arc est une arme redoutable qui peut transpercer toutes les cuirasses sous la puissance et la précision du tir.

Depuis, il n'a cessé d'être perfectionné pour devenir le magnifique engin de sport que nous connaissons aujourd'hui.

 

L’Argonaute Pœas, père de Philoctète, hérita de l’arc et des flèches d’Héraclès et en fit don à son fils, habile archer et chef des contingents thessaliens. Ces armes contribuèrent à la conquête de Troie.

Achille quant à lui, organisait des tournois, de tir à l’arc notamment, en hommage à son ami défunt, Patrocle, tué sous les remparts de Troie.

À son retour à Ithaque, après bien des péripéties, Ulysse prit part au fameux concours de tir à l’arc où il dut affronter les prétendants de Pénélope, comme le relatent les chants homériques de l’Iliade et de l’Odyssée, les premiers écrits connus de l’Antiquité. Pandaros et Pâris, du côté troyen, et Teucros et Ulysse, du côté d’une coalition d’autres cités helléniques, demeurent célèbres pour leur adresse au tir à l’arc.
 

À l’époque byzantine, Bélisaire, général byzantin de l’empereur Justinien, archer exceptionnel, mit sur pied une cavalerie lourdement armée mais mobile, où les cavaliers portaient également un arc («cataphractes»).

 

 

 

 

Plus tard, lorsque l’arc fut remplacé par les armes à feu, le tir à l’arc acquit un caractère exclusivement sportif.

La première compétition connue de tir à l’arc qui se déroula à Finsbury (Grande-Bretagne), en 1583, rassembla 3.000 archers.

De nombreux souverains de Grande-Bretagne se sont adonnés par le passé au tir à l’arc et parmi eux, la reine Victoria et Éric VIII qui organisait des tournois et institua en 1537 le premier club de tir à l’arc, la Confrérie de St George.

 

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Les premières rencontres internationales opposèrent les Français aux Anglais en 1900, année où le sport fut admis aux Jeux Olympiques de Paris.

Il demeura inscrit au programme jusqu’en 1920, à l’exception des Jeux de Stockholm, en 1912.

Au cours de ces olympiades, chaque athlète avait le droit de participer à plus d’une épreuve et pouvait remporter plusieurs médailles.

L’archer belge Hubert Van Innis est le champion olympique le plus titré, avec 16 médailles d’or et 3 d’argent obtenues au tir à l’arc et dans d’autres sports.
 

 

 

On retrouve l’Arc à travers les siècles, partout dans le monde, comme une arme incontournable de l’Infanterie. Ainsi à Rome, l’armée comptait de nombreuses Compagnies d’archers et l’une de ces " centuries " était commandée par un officier Narbonnais SEBASTIEN. Cela se passait dans les années 280 sous l’empereur Dioclétien.

Converti au christianisme, Sébastien fut sommé d’abjurer sa foi. Il refusa et fut condamné à mourir percé de flèches par ses propres soldats archers. Ceux-ci le criblèrent de flèches en prenant soin de viser des endroits non vitaux de leur commandant.. Laissé pour mort, il fut recueilli par Irène la veuve d’un autre martyr nommé Saint-Catulle. Guéri de ses blessures, il alla se poster sur le chemin habituel de l’empereur afin de lui reprocher sa conception de la tolérance religieuse. Dioclétien se fâcha et pour le faire taire le fit tuer.

Ceci se passait le 20 janvier 290 (C'est pourquoi, le 20 janvier a été choisi comme jour anniversaire de la Saint Sébastien). Une matronne romaine chrétienne retrouva le corps et le fit enterrer dans les catacombes sur la Via Appia

600 ans plus tard, l’Evêque de Soisson fit le vœu de faire venir les reliques de Saint Sébastien dans son diocèse. Pour faire, il arma Chevaliers les archers de la Compagnie de Soisson et les chargea de cette délicate mission.

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